Esquifs est une invitation à créer et à explorer. Lieu collaboratif de partages et d’échanges, nous tentons de nous doter d’outils, d’approfondir des réflexions et de nous éduquer ensemble, sans nécessairement nous reposer sur des structures savantes. C’est la partie « éducation populaire » de notre action : contribuer à renverser les dominations sociales que l’on observe par une émancipation individuelle et collective. Nous documenter pour mieux documenter le monde qui nous entoure. Et ce faisant, d’opérer un déplacement.

Pour ce faire, nous nous dotons de différents outils, que nous testons nous-mêmes, puis que nous partageons avec d’autres, éventuellement de manière publique.

Parmi ces différents outils, nous pratiquons notamment des arpentages, lectures collectives d’ouvrages plutôt théoriques, dont une thématique, choisie ensemble, sert de fil rouge pour un temps déterminé. Historiquement, l’arpentage est une méthode de lecture collective qui nous vient de la classe ouvrière. Cette approche permet de lire ensemble un livre en peu de temps et de créer une culture commune autour d’un sujet. L’arpentage permet de désacraliser le rapport au savoir, au livre, et de faire l’expérience d’un travail commun critique et égalitaire. Nul besoin d’être érudit, tout le monde peut participer et partager ses ressentis, vécus et questionnements ; le livre et les propos de l’auteur·trice servant surtout de support à la discussion, aux partages et à l’élaboration d’une pensée collective.

Nous avons aussi une radio en ligne, la radio étant ici pensée comme un outil qui permet de faire émerger des questionnements autour de problématiques sociales, comme un outil qui donne la voix, laisse entendre de la pensée et met en route la pensée des auditeur·trices.

Et puis, les actions d’éducation populaire peuvent aussi prendre des formes variées, qui entremêlent des moments d’ateliers, réflexions avec des moments plus créatifs. C’est ce que nous avons expérimenté avec la semaine Trop chère la vie.